Santé et acidité ne font pas bon ménage…
En réalité, l’équation est simple. Plus les tissus du corps humain sont acides, moins l’oxygène y est présent. Et lorsque cet élément essentiel à la vie se fait plus rare, la cellule manque d’oxygène, l’assimilation s’effectue moins bien, le système se dérègle et la maladie s’installe peu à peu. Le défi à relever est donc de maintenir un pH légèrement alcalin, qui permet au métabolisme de fonctionner de façon optimale et de toujours tendre naturellement vers un état de santé.
Pour les propriétaires de piscines, l’importance du pH n’est plus à démontrer quand on souhaite une eau cristalline. Il en va de même pour le corps humain, surtout qu’il est composé aux trois quarts d’eau. Sauf que l’intérieur de notre organisme est bien moins visible que l’eau d’une piscine qui devient trouble… Nous devons donc demeurer à l’affût des symptômes d’acidose que notre corps ne manquera pas de nous envoyer avec de plus en plus d’insistance si nous n’apportons pas les correctifs appropriés.
Dans le corps humain, les déchets du métabolisme sont en général acides, mais l’organisme parvient normalement à les expulser par les émonctoires, ces organes d’élimination que sont les poumons, le foie, les reins, le côlon et la peau. Or, si le régime alimentaire est pauvre en fruits et légumes aux vertus alcalinisantes, les voies d’élimination ne suffiront progressivement plus à la tâche.
Quelles sont les sources d’acidification?
Un pH corporel acide est causé par le régime alimentaire (et additifs contenus dans les aliments transformés) et les boissons, les médicaments, l’exercice physique (plus intense que modéré), les émotions négatives et le stress en général, la pollution de l’air et les contaminants que renferment des produits d’hygiène corporelle et d’usage domestique inappropriés.
De façon générale, les aliments trop cuits et la malbouffe sont pointés du doigt pour leur potentiel acidifiant. En voici une liste sommaire :
- protéines (notamment animales);
- produits laitiers transformés;
- sucre et édulcorants artificiels;
- boissons gazeuses;
- aliments farineux, pâtes;
- céréales raffinées;
- alcool;
- sel de table;
- etc.
Bref, tout ce qui contient peu de minéraux est généralement acidifiant à divers degrés ainsi que tout ce qui passe par un processus de cuisson.
Un effort constant pour neutraliser l’acidité
Si la neutralisation des résidus acides est si importante pour le corps, c’est qu’il doit à tout prix préserver l’alcalinité du sang, dont le pH est idéalement de 7,3. Pour ce faire, l’organisme utilise les minéraux alcalins provenant de l’alimentation, de la supplémentation et ceux qui se trouvent déjà dans ses tissus. Plusieurs auteurs expliquent que lorsque les minéraux (principalement le sodium, le potassium, le calcium et le magnésium) ont servi à tamponner des substances acides, ils sont éliminés par les reins. Il est donc assuré qu’à défaut de pouvoir compter sur un renouvellement extérieur, le corps verra progressivement sa réserve alcaline diminuer, surtout si le régime alimentaire se compose majoritairement de protéines animales et laitières. Lorsque la réserve des tissus est épuisée, le corps puise dans la masse osseuse, ce qui entraîne une déminéralisation progressive appelée ostéoporose. Plusieurs spécialistes affirment qu’il est essentiel, par une alimentation appropriée, de redonner au métabolisme les minéraux ayant servi à neutraliser l’acidité, de préférence par l’entremise d’une alimentation crue riche en fruits et légumes.