Suppléments nutritionnels : nourrir la cellule!
Dans son ouvrage Sauvez votre corps!, la docteure Catherine Kousmine expliquait, dans les années 1980, que plusieurs facteurs avaient causé l’apparition des maladies dégénératives : généralisation du sucre blanc, raffinage de la farine, hydrogénation des huiles, abus des conserves et appauvrissement des terres cultivables par la surexploitation agricole. Constat? L’alimentation industrialisée ne répond pas aux besoins nutritionnels de notre machine humaine, qui voit ses fonctions se dégrader. Pour y remédier, la science a conçu les suppléments nutritionnels. Mais ceux-ci se sont à ce point multipliés que le commun des mortels a bien du mal aujourd’hui à s’y retrouver, à séparer le bon grain de l’ivraie. Pourtant, en cette matière, le mot d’ordre est simple : les nutriments ingérés doivent se rendre jusqu’à la cellule sinon vous jetez probablement votre argent par les fenêtres.
D’abord, qu’est-ce que la santé?
Pour la plupart des gens, l’idéal de santé — même si l’espérance de vie s’est allongée depuis un siècle — est très relatif et s’accompagne volontiers de divers malaises censés s’accentuer au fil des ans. Au mieux, si le cancer et les maladies cardiovasculaires nous épargnent, on espère éviter la marchette à 80 ans! Et pourtant, plusieurs observateurs et spécialistes ont découvert, au cours du 20e siècle, une peuplade perdue dans l’Himalaya : les Hounzas. « Leur capacité d’effort est remarquable, écrit la Dre Catherine Kousmine. En montagne, ce sont des porteurs et des coureurs incomparables, 230 kilomètres d’une seule traite est une prouesse qui, pour un Hounza, ne représente rien d’extraordinaire et n’occasionne aucune fatigue visible. Les hommes procréent jusqu’à 75 ans et l’on voit des centenaires labourer leurs champs. Leur vie ne s’éteint qu’à un âge avancé, 120, même davantage, semblable à une flamme paisible qui tire doucement à sa fin. » Au vu de tels résultats, comment se porte notre santé en Amérique du Nord? La santé et la longévité légendaires des Hounzas, très documentées, démontrent que le corps humain peut atteindre un tel niveau de bien-être.
De la nécessité des suppléments nutritionnels
Qu’il s’agisse d’intervenants dans le domaine de la santé ou de particuliers, beaucoup diront aujourd’hui encore qu’une alimentation variée suffit à apporter à notre organisme tout ce dont il a besoin. Depuis plusieurs décennies, cette affirmation s’est avérée non fondée, ce qui est corroboré par de nombreux spécialistes. La vitamine D en est un bel exemple. À ce sujet, Santé Canada recommande désormais pour les adultes canadiens une supplémentation quotidienne de 1 000 unités internationales et le docteur bien connu Richard Béliveau vante maintenant ses vertus sur toutes les tribunes. D’ailleurs, une revue de la littérature démontre que la dose de vitamine D la plus basse prouvée ayant causé une toxicité chez des adultes est de 40 000 UI par jour pendant plusieurs mois.
Dans son livre Ce que votre médecin ignore de la médecine nutritionnelle pourrait vous être fatal, le Dr Ray D. Strand pointe lui aussi du doigt la pauvreté des sols (due notamment aux fertilisants chimiques), les conditions d’entreposage et les méthodes de transformation, pour expliquer la faiblesse nutritive des aliments, notamment les fruits et légumes. « C’est un fait, explique-t-il, que nos aliments souffrent d’une carence considérable en nutriments vitaux, même au moment de leur achat. Cependant, la méthode de préparation de nos aliments est peut-être encore plus critique. Par exemple, les salades fraîches, ainsi que les légumes et les fruits coupés, perdent entre 40 et 50 p. cent de leur valeur s’ils attendent près de trois heures avant d’être consommés. […] Et la congélation des viandes peut détruire plus de la moitié des vitamines du complexe B. »
Étonnant et troublant, n’est-ce pas? Nous sommes ici très loin de la carotte que nous déterrons et que nous consommons… sur-le-champ, c’est le cas de le dire. L’auteur, qui est aussi médecin, illustre dans un tableau à quel point l’alimentation ne saurait combler nos besoins en nutriments. Ainsi, pour obtenir 600 unités internationales de vitamine D, il faudrait consommer 22 gros jaunes d’œuf ou un demi-kilo de crevettes par jour! Il y a de quoi réfléchir…
Pour le Dr Strand, les suppléments nutritionnels sont les mêmes que ceux que nous apporte l’alimentation, mais à des concentrations plus élevées. Par ailleurs, il met l’accent sur le fait que la supplémentation idéale devrait comporter une gamme variée de nutriments antioxydants, car n’en utiliser qu’un ou deux « revient à tenter de stopper une locomotive à l’aide d’un pistolet », image-t-il.
Le stress oxydatif
Le quoi?, diront certains. Il s’agit du stress causé par la décomposition quotidienne silencieuse de l’oxygène, tout comme l’air fait rouiller une voiture. Ce processus d’oxydation produit les radicaux libres auxquels nous opposons les antioxydants, dont plusieurs sont fabriqués par notre propre organisme. Mais selon le Dr Strand, ceux qui nous manquent doivent provenir de l’alimentation et de la supplémentation nutritionnelle. Si les forces antioxydantes l’emportent sur le nombre de radicaux libres, il n’y aura pas de dommages, à condition que les nutriments de soutien que sont les vitamines et les minéraux antioxydants soient aussi présents en arrière-garde.
La majorité des antioxydants — les vitamines C, E et A — se trouvent dans les fruits et légumes. Le médecin insiste : ces substances travaillent en synergie et non chacune de son côté. « Par exemple, explique-t-il, puisque la vitamine C est hydrosoluble, elle représente la meilleure défense contre les radicaux libres qui circulent dans le sang et le plasma. Pour sa part, la vitamine E, soluble dans les gras, s’identifie comme le meilleur antioxydant qui œuvre dans la membrane de la cellule. »
Les générateurs de radicaux libres
Quels sont les facteurs qui font augmenter le nombre de radicaux libres? Ray D. Strand les énumère par ordre de priorité :
- l’exercice intense;
- un stress émotionnel très élevé;
- la pollution de l’air;
- la fumée de cigarette (la plus grande cause connue de stress oxydatif humain);
- la pollution de l’eau et de la nourriture;
- les rayons ultraviolets;
- les médicaments;
- etc.
Quels suppléments nourrissent la cellule?
L’organisme humain possède en lui un mécanisme naturel de guérison en autant qu’il dispose de toutes les ressources nécessaires et les meilleures conditions possible. « Il suffit donc de fournir à mon corps tous les nutriments importants, à des niveaux optimaux, d’une manière complète et équilibrée, et de laisser les cellules faire leur travail », ajoute ce spécialiste pour expliquer ce qu’est la nutrition cellulaire. À cet égard, le marché des suppléments regorge de produits de toutes les gammes de prix et de qualité. « Je vous recommande fortement, indique-t-il, de ne pas simplement vendre votre santé au plus bas soumissionnaire. […] Vous n’obtiendrez pas des résultats optimaux si vous consommez des suppléments de qualité inférieure. »
Le peu de réglementation qui caractérise cette industrie exige de la part des consommateurs qu’ils soient vigilants. Je suggère d’opter pour des suppléments de qualité supérieure, complets et équilibrés si vous voulez maintenir ou rétablir votre santé. Une des bonnes façons de vérifier l’intégrité d’un fabricant consiste à vérifier si celui-ci applique les bonnes pratiques de fabrication (BPF) et produit des nutriments de grade pharmaceutique.
En résumé, les suppléments nutritionnels haut de gamme sont beaucoup plus que de simples amalgames de nutriments, mais nourrissent les cellules et servent de catalyseurs pour permettre au corps d’enclencher son processus naturel de réparation. Il convient de faire preuve de circonspection, car des analyses permettent régulièrement de découvrir des contaminants et des moisissures dans nombre de produits pourtant dits naturels. Finalement, n’oubliez pas de boire suffisamment d’eau pure, car c’est par elle que les nutriments sont acheminés jusqu’à vos cellules.
En cas de doute, consultez votre naturopathe, qui vous expliquera la différence entre les produits et vous guidera vers les meilleurs disponibles, notamment grâce au Guide comparatif des suppléments nutritionnels, qui en est à sa cinquième édition. Vous comprendrez qu’en matière de supplémentation, le dicton « En avoir pour son argent » prend bien souvent tout son sens, car la qualité de recherche et de fabrication a un prix.
Je vous souhaite une bonne santé!
Madeleine Carrier
hygiéniste certifiée, naturopathe
Consultez le profil de Madeleine Carrier pour plus d’information.
CENTRE DE SANTÉ MADELEINE CARRIER
Téléphone : 418-838-0434
Extérieur sans frais : 1-888-838-0434
Références :
- « Sauvez votre corps! », Catherine Kousmine, Éditions Robert Laffont.
- « Ce que votre médecin ignore de la médecine nutritionnelle pourrait vous être fatal », Ray D. Strand, Éditions du Trésor caché.
- « Le système digestif – Maître de votre santé », Johanne Béliveau, Éditions Le Dauphin Blanc.
- Nutrisearch — « Guide comparatif des suppléments nutritionnels, Recueil des produits disponibles aux États-Unis et au Canada », Lyle MacWilliam, Northern Dimensions Publishing.
- Site de Santé Canada, Recommandation relative à la vitamine D : http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/nutrition/vitamin/vita-d-fra.php
J’aime votre ouvrage, elle sera exemplaire et appréciée pour plusieurs de nous.
Félicitation à l’équipe Vivez-Santé